ANR EXILEST

Présentation du projet

ANR – Les exilé.e.s bélarusses, russes et ukrainien.ne.s après l’invasion de Ukraine.
Politisations, interactions, solidarités et tensions

Dans les années 2010, le Bélarus, la Russie et l’Ukraine ont connu un accroissement de l’émigration, lié aux contraintes politiques et géopolitiques. Le 24 février 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie alliée au Bélarus a provoqué un exode sans précédent de la population ukrainienne (majoritairement des femmes et des enfants), suivi de flux migratoires plus circonscrits en provenance du Belarus et de la Russie. Les raisons de l’exil sont variées : répression politique dans le pays d’origine, déplacements de population résidant dans des territoires occupés ou bombardés, crainte d’être mobilisé. Sans mettre sur le même plan l’exil issu de ces trois pays, la recherche part toutefois du constat que ces populations se croisent et interagissent dans certains lieux, comme en Lituanie, en Pologne, en Géorgie. La recherche analyse les répercussions de la guerre en cours sur les formes individuelles et collectives de politisation et sur les interactions entre les exilés des trois pays impliqués dans le conflit. Les enquêtes se dérouleront en Lituanie, en Pologne, en Géorgie. Le premier objectif est d’étudier les conséquences de la guerre sur les parcours d’exilés, notamment leur dimension genrée et les conditions d’accueil dans les pays d’arrivée. Le deuxième objectif est d’analyser la manière dont la guerre a provoqué et / ou transformé les formes de politisation de ces trois populations (organisations partisanes, mobilisations collectives, médias, réseaux, actions humanitaires). Le troisième objectif est de comprendre les relations entre ces trois populations, en analysant les formes d’interactions, de solidarités et mais aussi de tensions voire conflits, et ce, à quatre niveaux : interactions quotidiennes ; ONG et associations ; médias ; organisations politiques en exil. Enfin, le quatrième objectif est à saisir ces circulations dans leur épaisseur historique.

 

Version anglaise

In the 2010s, Belarus, Russia and Ukraine experienced increased emigration linked to political and geopolitical constraints. On 24 February 2022, the invasion of Ukraine by Russia
allied with Belarus triggered an unprecedented exodus of the Ukrainian population (primarily women and children), followed by more limited migration flows from Belarus and
Russia. The reasons for exile differ: Political repression in the country of origin; Displacement of people living in occupied or bombed territories; Fear of being mobilised. Without
equating exile from these three countries, the research starts from the observation that these populations intersect and interact in certain places, such as Lithuania, Poland and Georgia.
The research analyses the repercussions of the ongoing war on individual and collective forms of politicisation and the interactions between exiles from the three countries involved in
the conflict. The surveys will take place in Lithuania, Poland, and Georgia. The first objective is to study the consequences of the war on the exiles’ trajectories, especially their
gendered dimension and the reception conditions in the countries of arrival. The second objective is to analyse how the war has provoked and/or transformed the forms of politicisation
of these three populations (political organisations, collective mobilisations, media, networks, humanitarian actions). The third objective is to understand the relations between these
three populations, by analysing the forms of interaction, solidarity and tensions or even conflicts at four levels: everyday interactions; NGOs and associations; media; political
organisations in exile. Finally, the fourth objective is to grasp these circulations in their historical depth.

 

Équipe

  • Olga Bronnikova (Université Grenoble Alpes)
  • Thomas Chopard (EHESS)
  • Anna Colin (Université Paris Nanterre)
  • Dorota Dakowska (Université Aix-Marseille)
  • Françoise Daucé (EHESS)
  • Olga Gille-Belova (Université Bordeaux-Montaigne)
  • Catherine Gousseff (EHESS)
  • Ronan Hervouet (Université de Bordeaux)
  • Anne Le Huérou (Université Paris Nanterre)
  • Pascale Laborier (Université Paris Nanterre)
  • Perrine Poupin (Université Grenoble Alpes)
  • Ioulia Shukan (Université Paris Nanterre)

 

Durée du projet

  • 2023-2026 (36 mois)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *