Projet DynaMo . Dynamiques migratoires d’un monastère Clercs et laïcs au quartier arménien de Jérusalem de la fin du 19e siècle à nos jours

Projet collaboratif de recherche

Présenté par Boris Adjemian & Yann Scioldo-ZürcherLevi, fellows de l’Institut Convergences Migrations (Département Global)

A – Objectifs de la recherche

La division de « la vieille ville » de Jérusalem en quatre quartiers confessionnels s’est dessinée au cours de la période ottomane (1517-1917), pour se figer au milieu du 19e siècle (Lemire, 2016 ; Mourad et al., 2019). Les quartiers musulman, chrétien, juif et arménien sont organisés autour de leurs institutions communautaires, de lieux de culte et de commerces spécifiques dans un périmètre restreint. Cette organisation sur des bases confessionnelles ou ethniques est fréquente dans les villes du Proche Orient (Berthomière et Hily, 2006 ; Grugeon, 2019). Cependant, à Jérusalem, le quartier arménien se distingue par le fait qu’une grande partie de son bâti forme un espace clos, ceint de murailles : le monastère des Saints-Jacques (Sanjian, 1965 ; Hintlian, 1989, Andézian, 2012). Siège du Patriarcat arménien, il a la particularité d’être à la fois le lieu de résidence des dignitaires de l’Église apostolique arménienne, de moines, de séminaristes et, chose plus étonnante, d’un grand nombre de familles de laïcs. Seuls les membres de la communauté arménienne sont autorisés à y résider et à s’y déplacer librement. Des portiers contrôlent les allées et venues à l’intérieur d’un espace fermé la nuit. Ainsi le monastère des Saints-Jacques apparaît comme « un quartier dans le quartier », un espace communautaire préservé dans lequel se superposent le religieux et le profane (Azarya, 1984). L’organisation sociale s’apparente à celle d’un quartier ethnique, où les interactions avec les autres communautés religieuses de la ville sont absentes, et les liens avec les autorités municipales et étatiques distants. Il présente donc les caractères de la territorialisation, conceptualisée par Khachig Tölölyan (2000), pour expliquer l’articulation, propre aux phénomènes diasporiques, entre le maintien de frontières identitiaires dans le local et la fluidité transnationale. En dépit de l’impression d’immuabilité qui s’en dégage, le quartier est transformé par plusieurs événements à l’époque contemporaine. Au cours du 19e siècle, une population de pèlerins arméniens fait souche dans les rues avoisinantes. Entre 1917 et 1922, le monastère accueille des survivants du génocide arménien, dont des centaines d’orphelins (Kévorkian et Tachjian, 2006 ; Adjemian, 2013 ; Adjemian et Suciyan, 2017). La population du couvent atteint subitement 4 000 habitants en 1920. Trente ans plus tard, le quartier est affecté par les combats de la « Bataille de Jérusalem » et de la partition de la ville en 1948. De par sa position sur la « Ligne verte », le long de la frontière israélo-jordanienne, il devient le lieu d’échauffourées régulières. Après la guerre de 1967, il est placé sous souveraineté israélienne pour se situer désormais au cœur du conflit israélo-palestinien (Bulle, Scioldo-Zürcher, 2020).

Chacune de ces périodes correspond à des pratiques de migrations particulières de ses habitants. Dans les années 1920, une partie des nouveaux venus s’enracine à Jérusalem (Der Matossian, 2011 ; Andézian, 2017), l’autre émigre de nouveau vers l’Arménie soviétique et la diaspora. La période jordanienne, de 1948 à 1967, est marquée par des circulations régionales entre Jérusalem et le Liban, la Jordanie, la Syrie, l’Irak, etc. La période israélienne voit une limitation de ces circulations en raison du contexte géopolitique et des restrictions apportées par les autorités à la mobilité internationale des résidents de Jérusalem-Est. Les migrations se réorganisent vers les pays occidentaux et l’Arménie post-soviétique. Le religieux est au cœur de cet ancrage urbain et de ces pratiques migratoires.

En quoi une histoire sociale du quartier arménien de Jérusalem nous permet-elle de repenser l’histoire contemporaine de la ville à partir de l’un de ses espaces les plus clos au niveau local, mais également l’un des plus ouverts sur les migrations ? Comment la construction de cet espace se fonde-t-elle à la fois sur les épreuves traversées par ses habitants et sur la complémentarité de pratiques alliant sédentarité et circulations au sein d’une des Églises chrétiennes d’Orient ? Il s’agit d’étudier les liens tissés entre religion et pratiques migratoires d’une population ayant développé des réseaux de mobilités spécifiques nécessaires à sa cohésion.

Ce projet associe des membres de l’IC Migrations et des chercheurs internationaux. Il articule les savoir-faire de l’archéologie, des sciences du patrimoine, de l’histoire, de la géographie, de la démographie et de l’anthropologie. Cette approche globale d’un quartier méconnu s’inscrit dans le renouvellement des études sur les populations en situation post-génocidaires et sur les pratiques migratoires dans un espace en conflits.

 

B – Organisation des activités

Ce projet se décline en trois axes composés de trois sous-axes faisant chacun collaborer des chercheurs de l’ICM et des chercheurs internationaux.

Axe 1 : Traces et patrimonialisation d’une migration de survivants : un orphelinat dans un monastère (1919 à nos j ours)

Sous la direction deBoris AdjemianetYann Scioldo-Zürcher (ICM, département Global)

Dans le péristyle d’un bâtiment qui servit temporairement d’orphelinat, on trouve aujourd’hui une cinquantaine d’inscriptions murales portant les noms de famille, prénoms, dates de naissance, villages d’origine des anciens pensionnaires. Traces du passage de survivants du génocide au moment où ils quittaient Jérusalem, « ces écritures exposées » (Petrucci et Galitzine-Loumpet, sd ; Saglio Yatzimirsky, 2020) constituent le point de départ des travaux de cet axe. Constitués en sources primaires, ces matériaux bruts documentent en creux l’expérience migratoire post-génocidaire.

Sous-axe 1.1 « Traces nues »

Cécilia d’Ercole (ICM, département Global) et Yann Scioldo-Zürcher

Il s’agira tout d’abord d’effectuer le relevé exhaustif de ces inscriptions en langue arménienne et des différents métalangages gravés (tels les dessins, initiales, etc.), y compris celles devenues illisibles. Le traitement des images ainsi réalisé à l’aide de matériels loués au Laboratoire Informatique 3D de l’Université hébraïque de Jérusalem, utilisés dans les analyses pariétales, permettra la traduction, l’analyse et l’édition de ce corpus.

Sous-axe 1.2 « Traces et parcours »

Boris Adjemian et Jo Laycock (non membre de l’ICM, University of Manchester)

L’équipe se chargera de reconstituer les parcours migratoires des auteurs de ces graffitis. Tous les orphelins du génocide, qui ont transité par le couvent de Jérusalem, où ils sont restés à la charge du Patriarcat et de l’UGAB, sont répertoriés dans des listes et des fiches nominatives conservées à Paris (Bibliothèque arménienne Nubar), à Erevan (Archives nationales d’Arménie) et au Caire (archives du comité exécutif de l’UGAB). Ces documents mentionnent les lieux de naissance, de transit après le génocide et de destination vers lesquelles les orphelins sont envoyés entre 1922 et 1924. Ces parcours seront cartographiés dans une perspective à la fois « holiste » et individuelle. Leur étude éclaire l’histoire des migrations post-génocidaires et des pratiques administratives des États (dont l’URSS et le Royaume-Uni) et des organisations philanthropiques qui les ont encadrées.

Sous-axe 1.3 « Patrimonialisation »

Boris Adjemian, Alexandra Galitzine-Loumpet (ICM, département Policy), Anouche Kunth (ICM, département Global)

L’ancien orphelinat a, par la suite, eu plusieurs fonctions. Un musée du Patriarcat y a été installé dans les années 1970 avant de fermer ses portes dans les années 2000. Il fait l’objet d’une rénovation complète depuis trois ans, avec l’objectif d’une réouverture imminente. Aussi, il s’agira d’étudier tout d’abord cette « mise en musée » de la présence arménienne à Jérusalem et ce que les partis pris muséographiques et la patrimonialisation disent – ou omettent de dire – de la mémoire des lieux et de ses habitants, de l’histoire des rescapés du génocide et des réfugiés de l’après-guerre qui a longtemps pu être considérée comme peu gratifiante. Enfin, il s’agit également de s’intéresser à l’histoire de la démarche scripturale de ces orphelins en les considérant pour ce qu’elles sont : des formes brutes, minimales, réduites à la souche dure, de présentation de soi qui invitent aussi à réfléchir aux conditions les plus précaires de prise d’écriture.

Axe 2 : Migrations arméniennes et centralités de Jérusalem (fin du 19e siècle à nos jours)

Sous la direction de Boris Adjemian

Cet axe met au jour l’importance des pratiques migratoires et de mobilités dans la construction des différentes formes de centralité (intellectuelle, religieuse, symbolique) acquises par la ville de Jérusalem au sein des mondes sociaux arméniens (Halbwachs, 1941 ; Adjemian et Suciyan, 2017). Il s’agit d’étudier les liens entre appartenances religieuses et pratiques migratoires d’une population chrétienne très implantée dans l’ensemble des pays du Proche Orient, en situation minoritaire, et ayant développé des réseaux de mobilités spécifiques nécessaires à sa cohésion. La recherche s’appuie sur les archives du Patriarcat arménien[1]et des enquêtes in situ, géo-anthropologiques.

Sous-axe 2.1 « Gens de la ville (kaghakatsi) et nouveaux venus (zuwar) » : histoire singulière d’une population laïque résidante d’un monastère

Boris Adjemian et Sossie Kasbarian Sossie Kasbarian (non membre de l’ICM, University of Stirling)

La formation d’une communauté arménienne laïque autour du monastère, celle des kaghakatsi, tout au long du 19e siècle, conséquence de pèlerinages anciens, a contribué à la perception d’une présence arménienne « immémoriale » à Jérusalem (Andézian, 2010a, 2010b) que cet axe souhaite historiciser. À cette population anciennement installée et arabophone (Rose, 1993), est venue s’ajouter après le génocide une population brutalement déracinée en grande partie turcophone (Der Matossian, 2011) qui s’est installée à l’intérieur du monastère. Il s’agit de réaliser une histoire sociale de la construction communautaire par le croisement d’archives nouvellement disponibles et des enquêtes orales menées auprès des familles actuellement résidentes. L’étude des registres paroissiaux, pour la période 1880 à 1910, permet de reconstituer la formation du groupe social deskaghakatsi dont l’histoire reste à écrire. Les correspondances du Patriarcat pour la période post-génocide (notamment celles du patriarche Yéghiché Tourian pour les années 1920) documentent la transformation radicale du quartier avec l’afflux de survivants, dont les familles arméniennes qui vivent encore dans le monastère sont les descendantes. Cette étude des archives s’articule avec une enquête orale qui souhaite mettre au jour, à travers l’étude des représentations, la formation d’une communauté arménienne de Jérusalem liant « anciens » et « nouveaux » par-delà la succession des « strates migratoires » et l’hétérogénéïté  des parcours (Elias, 1997 ; Kasbarian, 2015).

Sous-axe 2.2 Circulations ecclésiastiques arméniennes vers et depuis Jérusalem

Christopher Sheklian (non membre de l’ICM, Université Radboud, Nimègue)

Ce sous-axe du projet étudie les pratiques transnationales de séminaristes et membres du clergé de l’Église apostolique arménienne, du 20e siècle à nos jours. Il porte sur les circulations des hommes d’Église arméniens à Jérusalem, où la vie ecclésiastique a historiquement été irriguée par des circulations en provenance de l’Asie Mineure ottomane, puis de l’ensemble des pays du Moyen Orient avant 1967, du Bassin méditerranéen, puis de l’Arménie post-soviétique après 1991. Il s’agira de reconstituer, par une enquête socio-anthropologique fondée sur des entretiens, des carrières ecclésiastiques où la mobilité tient une part essentielle, et de montrer ainsi comment ces circulations contribuent, elles aussi, à forger la centralité du lieu. Quelles sont les circulations internationales des hommes d’Église formés ou ordonnés à Jérusalem ? Quel est le poids de l’expérience hiérosolymitaine, et notamment de l’appartenance à la Confrérie des Saint-Jacques, dans le déroulement des carrières ?

Axe 3 : Appartenance religieuse et usages de l’espace : face aux expériences conflictuelles (du Mandat britannique à nos jours)

Sous la direction de Yann Scioldo-Zürcher

Cet axe articule l’étude des mobilités, des interactions et des représentations de l’espace par les habitants du quartier arménien à l’évolution du contexte politique local et régional.

Sous-axe 3.1 Mobilités locales et régionales sous le Mandat britannique

Bedross Der Matossian(non membre de l’ICM, University of Nebraska, Lincoln)

Ce sous-axe étudie la manière dont les institutions arméniennes, confrontées à la chute de l’Empire ottoman et à l’instauration du régime mandataire britannique, ont participé à une renégociation de l’espace communautaire dans la ville, et plus largement en Palestine. Au moment du basculement politique entre la chute de l’Empire ottoman et l’instauration du Mandat britannique à l’époque du Mandat britannique (1922-1948) en lien avec les usages de l’espace. Alors que la nouvelle administration a prolongé le système ottoman des millet par des catégories administratives distinguant les différentes communautés nationales et/ou religieuses en Palestine, elle a aussi favorisé la construction de quartiers nouveaux, hors de la vieille ville, où une élite sociale arménienne s’est installée. La recherche inscrit l’histoire de la répartition urbaine des Arméniens de Jérusalem dans celle de l’extension de la ville, puis celle de sa partition après 1948. Cet angle d’étude permet de dépasser les dichotomies usuelles du conflit judéo-arabe (Tamari, 2002), tout en soulignant l’évolution des relations inter et intra religieuses dans cette période de transitionpolitique.

Sous axe 3.2 Un quartier de Jérusalem en temps de guerres : 1948 et 1967

Yann Scioldo-Zürcher et Boris Adjemian

Au-delà d’une approche événementielle intéressée à la compréhension de l’organisation d’un quartier en temps de guerre, il s’agit ici de retracer les pratiques migratoires des habitants laïcs du quartier, en les inscrivant dans le contexte géopolitique changeant de Jérusalem depuis la création de l’État d’Israël.Quels infléchissements sur les pratiques migratoires des individus, des ménages et de leurs différents environnements familiaux ont marqué les tournants politiques de 1948, de 1967 et des décennies 1980-2000 (première et deuxième intifada, échec des accords d’Oslo, etc.) ? Comment le quartier et ses habitants ont-ils fait face à l’assèchement des flux migratoires arméniens qui irriguaient les pays du Proche Orient avant 1967 ? Quels réseaux de circulations se sont tissés, en compensation, avec l’Arménie post-soviétique ?Autant de questions jamais étudiées qui permettent de décentrer l’histoire arménienne de ce quartier dans le contexte élargi de l’histoire de Jérusalem dans la seconde moitié du 20e siècle.

Sous axe 3.3 Un monde dans des mondes : usages et représentations du quartier

Sossie Kasbarian

Comment les habitants se représentent-ils leurs modes particuliers d’habiter dans une ville en conflits ? Quel dialogue un spécialiste des espaces publics et des mobilités internationales, et une anthropologue du fait diasporique peuvent-ils engager sur l’analyse des représentations et des usages de l’espace du quartier arménien dans l’environnement de Jérusalem-Est ? Comment les habitants négocient-ils leur rapport à la tension ambiante de la vieille ville, en résidant dans un quartier à la fois protecteur et soumis à un étroit contrôle social ? Comment perçoivent-ils la pression sur leurs espaces communautaires à travers la politique municipale de mise en valeur de la dimension juive de la ville (reconstruction du quartier juif, mise en valeur du Mur des Lamentations, environnement sonore touristique, Cité de David…) ?

Ce programme de recherche débutera en janvier 2023. Son déroulement est prévu sur 24 mois. Il est porté par Yann Scioldo-Zürcher Levi, historien (CNRS) des migrations internationales vers Israël et par Boris Adjemian, historien et directeur de la Bibliothèque arménienne Nubar à Paris (UGAB[2]). Par ses collaborations tissées avec le Patriarcat arménien, Boris Adjemian possède les contacts indispensables avec le Patriarcat arménien à la réalisation de ce projet.

L’équipe est composée de neuf membres, dont cinq fellows de l’IC Migrations et de quatre partenaires internationaux, universitaires qui souhaitent rejoindre ce réseau. Deux institutions partenaires fondateurs de l’IC Migrations, le CNRS et l’EHESS, sont représentées au sein de l’équipe du projet. Les langues de travail sont le français et l’anglais. Un interprète rémunéré accompagnera les chercheurs non arménophones.

Le programme prévoit enfin la réunion d’un conseil scientifique, à Paris (ou en visioconférence) au lancement et à mi-parcours du projet. Il est composé de Marie-Antoinette Hily (sociologue et spécialiste des migrations internationales), de William Berthomière, (géographe des migrations et spécialiste des usages de l’image dans l’analyse scientifique) et Natalia Muchnik (historienne, spécialiste des diasporas de l’époque moderne).

Le Centre de recherche français à Jérusalem (CRFJ), dirigé par Vincent Lemire, où Yann Scioldo-Zürcher est chercheur associé, accueille l’équipe lors de ses enquêtes à Jérusalem.

C – Résultats

Les résultats de la recherche seront présentés sous la forme suivante :

– Réalisation d’un roman graphique par Noé Vuillermet, diplomé de l’École d’art graphique d’Angoulème qui mettra en images les étapes du projet dans son contexte hiérosolomytain. Elles seront diffusées sur un carnet de recherche, animé avec le soutien du CRH.

– Des séances d’études : dans les séminaires communs de l’IC Migrations et les séminaires animés par les différents chercheurs de l’équipe.

– Une journée de restitution des travaux sera organisée en partenariat avec le CRH, la Bibliothèque Nubar et l’IC Migrations.

– Un numéro spécial de revue impliquant tous les participants au projet (Revue européenne des migrations internationales ou Études arméniennes contemporaines dans lesquels les porteurs du projet sont directeur et rédacteur en chef) sera consacré, en anglais, à la publication des travaux.

– Un ouvrage collectif de valorisation de la recherche (avec reproductions de qualité des images scannées) viendra clore ce programme.

– Une exposition temporaire présentera en France (dans les réseaux des MSH) et en Israël (au Patriarcat arménien et à l’Université de Tel Aviv où Yann Scioldo-Zürcher enseigne) l’enquête réalisée (présentation des films, photos et impressions sur supports légers des images scannées).

 


[1] En arménien, longtemps inaccessibles, elles n’ont jamais été exploitées dans une perspective d’histoire sociale.

[2] UGAB : Union générale arménienne de bienfaisance, organisation diasporique fondée au Caire en 1906. La Bibliothèque centrale de l’UGAB, établie en 1928 à Paris, est un centre de recherche et de conservation d’archives.

Bibliographie

  • Adjemian Boris, La fanfare du négus. Les Arméniens en Éthiopie (XIXe-XXe siècles), Paris, Éditions de l’EHESS, coll. En temps et lieux, 2013.
  • Adjemian Boris, Talin Suciyan, « Making space and community through memory:Orphans and Armenian Jerusalem in the Nubar Library’s photographic archive », Études arméniennes contemporaines, 9, 2017, p. 75-113.
  • Andézian Sossie, « A New Ethno-Religious Entity in British Mandate Palestine: The Armenian Catholic community », Études arméniennes contemporaines, 9, 2017, p. 115-141.
  • Andézian Sossie, « Aux origines de l’Église arménienne catholique de Jérusalem », Archives de Sciences sociales des religions, vol. 151, 2010a, p. 47-69.
  • Andézian Sossie, « Des pèlerins sédentaires. Formation d’une diaspora arménienne à Jérusalem », in Sylvia Chiffoleau et Anna Madœuf (dir.), Les pèlerinages au Maghreb et au Moyen-Orient, Damas, Presses de l’Ifpo, 2010b, p. 81-107.
  • Andézian Sossie, « Temporalités religieuses hiérosolymitaines au prisme du calendrier du patriarcat arménien de Jérusalem », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 136, 2014, p. 49-70.
  • Andézian Sossie, Le sacré à l’épreuve du politique : Noël à Bethléem, Paris : Riveneuve, 2012.
  • Azarya Victor, The Armenian Quarter of Jerusalem. Urban Life Behind Monastery Walls, Berkeley, Los Angeles, Londres, University of California Press, 1984.
  • Berthomière William, Hily Marie-Antoinette, « Décrire les migrations internationales : les expériences de la coprésence », Revue européenne des migrations internationales, vol. 22, no 2, 2006, p. 67-82.
  • Blidon Marianne, « Espace urbain », in Encyclopédie critique du genre, Rennes J. (dir.), Paris, La découverte, 2016, pp. 242-251.
  • Bulle Sylvaine, Scioldo-Zurcher Yann, Sociologie de Jérusalem, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2020.
  • Cortes Geneviève, Faret Laurent (dir.), les circulations transnationales, lire les turbulences migratoires contemporaines, Paris, Armand Colin, Col. U., 2009.
  • Der Matossian Bedross, « The Armenians of Palestine 1918-48 », Journal of Palestine Studies, 41 (1), 2011, p. 24-44.
  • Diaspora – A Journal of Transnational Studies, 18 (3), 2015, p. 358-381.
  • Elias Norbert, Scotson John L., Logiques de l’exclusion : enquête sociologique au cœur des problèmes d’une communauté, Paris, Fayard, 1997, puis Paris, Pocket, 2001.
  • Grugeon Elsa, Les frontières en mouvement de l’esplanade des Mosquées. Anthropologie d’un lieu saint musulman dans le contexte conflictuel de Jérusalem, thèse EHESS, 2019.
  • Halbwachs Maurice, La Topographie légendaire des Évangiles en Terre sainte. Étude de mémoire collective, Édition préparée par Marie Jaisson avec les contributions de Danièle Hervieu-Léger, Jean-Pierre Cléro, Sarah Gensburger et Éric Brian, Paris, PUF, 2008 (1941).
  • Hintlian George, History of the Armenians in the Holy Land, Jerusalem, Armenian Patriarchate Printing Press, 1989.
  • Kasbarian Sossie, « The Myth and Reality of ‘Return’ – Diaspora in the Homeland”,
  • Kévorkian Raymond H., Tachjian Vahé, Un siècle d’histoire de l’Union générale arménienne de bienfaisance, vol. 1, Le Caire, New York, Paris, Conseil central de l’UGAB, 2006.
  • Kunth Anouche, « Le refuge arménien et sa double représentation : dans les méandres des anciens offices (1919-1945) », in Aline Angoustures, Dzovinar Kevonian, Claire Mouradian, Réfugiés et apatrides : administrer l’asile en France, 1920-1960, Rennes, PUR, 2017, p. 65-80.
  • Lemire Vincent (dir.), Jérusalem, histoire d’une ville monde, des origines à nos jours, Paris, Flammarion, 2016.
  • Mourad Suleiman A., Koltun-Fromm Naomi, Der Matossian Bedross (dir.), Routledge Handbook on Jerusalem, Londres-New York, Routledge, 2019.
  • Rose John Melkon, Armenians of Jerusalem. Memories of Life in Palestine, Londres, New York, The Radcliff Press, 1993.
  • Saglio Yatzimirsky Marie-Caroline (dir.), Violence et récit. Dire, traduire, transmettre le génocide et l’exil, Paris, Éditions Hermann, 2020.
  • Sanjian Avedis K., The Armenian Communities in Syria under Ottoman Dominion, Cambridge (Massachusetts), Harvard University Press, 1965, p. 95-225.
  • Scioldo-Zürcher Yann, Tsur Yaron, « « Du bateau au village »… et parfois à Jérusalem, les olim marocains face à la politique migratoire israélienne, 1948-1961 », Études arméniennes contemporaines, n° 9, septembre 2017,p. 167-188.

Sites en ligne  :

Liminal (projet ANR) sous la direction de Armandon Petrucci et Alexandra Galitzine-Loumpet, URL : https://liminal.hypotheses.org.

Lubartworld (projet ERC) sous la direction de Claire Zalc, URL : https://lubartworld.cnrs.fr

Open Jerusalem (projet ERC) sous la direction de Vincent Lemire, URL :

http://www.openjerusalem.org

 

Durée du projet : 2022-2025

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *