Frydman Nathalie

Sujet et direction de thèse

Thèse dirigée par Maurice Kriegel devant un jury composé dʼElie Barnavi (Université de Tel Aviv), Denis Charbit (University of Israël), Danielle Cohen-Levinas (Université Paris Sorbonne) et Emmanuel Szurek (EHESS).

Résumé : Le cananéisme naît à la fin des années 1930, sous la double tutelle du poète Yonatan Ratosh et de l’historien A.G. Horon, et plonge ses racines dans le terreau du révisionnisme radical et du Paris de l’immédiat avant-guerre. Cette idéologie antisioniste prône la renaissance du Canaan antique sur un territoire embrassant le Croissant Fertile, et propose de substituer à la communauté de foi – les Juifs – la communauté de sol – les Hébreux – comme assise de l’identité nationale. À son arrivée dans le Yishouv des années 1940, le cananéisme se constitue, avec un certain succès, en un mouvement clandestin mais peine à se faire une place sur l’échiquier politique du jeune État et se voit rapidement réduit au rang de secte. L’idéologie qui l’anime et qui se veut une révolution à la fois politique et culturelle continue néanmoins de se diffuser dans la société́ israélienne et laisse, dans la conscience nationale, une empreinte profonde. Le cananéisme refait surface dans les années 1960 et 1970 et prend, au sein de la nébuleuse cananéenne, la forme de différents combats : contre la coercition religieuse, pour la diffusion d’une authentique culture hébraïque ou la défense du Grand Israël tandis qu’à l’extrême-gauche, le pansémitisme est souvent représenté comme un avatar tardif de l’idéologie cananéenne.

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