Le Judaïsme : une tache aveugle dans le récit national
Colloque – 17 et 18 janvier 2019 de 9h à 17h
Sous la direction de Paul Salmona, directeur du mahJ et Claire Soussen, université du Littoral et Nouvelle Gallia judaica
En partenariat avec la Nouvelle Gallia judaica
Avec le soutien de la DILCRAH
Le fait est d’autant plus paradoxal que, dans une première séquence chronologique, cette présence dure près de quinze siècles, de la romanisation de la Narbonnaise au premier siècle avant notre ère jusqu’aux expulsions médiévales ; il l’est aussi parce que la France à la différence de l’Angleterre ou de l’Espagne, malgré le bannissement de 1394 dont la validité perdure jusqu’à la Révolution, accueille à nouveau des communautés juives à partir du XVIe siècle sur la côte Aquitaine et en Lorraine ; il l’est également car la Révolution, pionnière en cela, émancipe les juifs en 1791 et parce que la nation leur offre, au XIXe siècle, des possibilités d’intégration sans équivalent en Europe ; il l’est enfin parce que, au tournant du siècle, l’affaire Dreyfus joue un rôle majeur dans l’histoire politique de la IIIe République, contribuant à la séparation des Églises et de l’État, sans pour autant entraîner la prohibition d’un antisémitisme politique particulièrement virulent qui culminera, à Constantine en 1934, par un pogrom meurtrier, aujourd’hui presqu’oublié. Sans évoquer la politique antijuive du gouvernement de Vichy et la Shoah qui sont, de fait, les seuls événements véritablement intégrés au récit national.
- Accès au colloque dans la limite des places disponibles.
Lieu
Hôtel de Saint-Aignan (Auditorium)
71, rue du Temple
75003 Paris
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